La réparation et les français
Comme évoqué auparavant dans l’article que j’ai dédié à l’économie circulaire la réparation entre en compte dans un des ses piliers : L’allongement de durée de vie des objets.
Ce pilier c’est un peu chez nous le nerf de la guerre ! Nous réparons votre matériel informatique, nous réemployons ce que nous collectons et nous créons de nouveau objets à partir d’ordinateurs.
Lorsqu’un objet est défectueux, bien souvent le réparer suffit à le rendre de nouveau fonctionnel. Pourtant aujourd’hui réparer n’est plus un réflexe, le consommateur va le jeter et en racheter un neuf. La conséquence ? La création de déchets !
Alors pourquoi les français ne se tournent plus vers la réparation ? et comment palier à ce problème ?
La réparation
Ces dernières années, les Français ont eu une réelle prise de conscience écologique, en effet nos ressources ne sont pas inépuisables et notre mode de consommation doit changer. Le basculement de l’économie linéaire à l’économie circulaire se fait petit à petit. La réparation est devenue un incontournable pour la stratégie publique et pour une consommation plus responsable.
La réparation et les Français en chiffre
Depuis une dizaine d’année le chiffre d’affaires lié à la réparation est en constante augmentation, ce qui montre un attrait des Français pour cette dernière. Pour 50% des Français, la réparation présente un avantage économique elle est moins chère que le rachat du neuf et permet à leur produit de durer plus longtemps. Dans l’esprit des Français elle est aussi une source de réduction des déchets et de la préservation des ressources naturelles. Aujourd’hui elle est de plus en plus mise en avant. Cependant en pratique, elle reste peu ancrée. Lorsqu’un objet est cassé, seulement 36% des personnes interrogés choisissent la réparation, 54% le remplace à neuf et 10% ne le remplace pas.
Mais pourquoi les Français ne réparent-ils plus leurs objets ?
La réparation souffre encore aujourd’hui d’une image négative, plusieurs facteurs entre en causes. Le premier et non des moindres est la faible différence de coût entre le rachat à neuf et la réparation de l’objet. D’autres facteurs viennent se greffer à se dernier, le délai de réparation qui implique la perte de l’usage du produit le temps de cette dernière, le manque d’information sur la réparation effectuée et les tarifs pratiqués. Mais aussi le récent débat sur l’obsolescence programmée qui a imprégné dans l’esprit des Français la non réparabilité de certains produits. Il ne faut pas négliger l’obsolescence culturelle, qui oblige à remplacer ses objets de plus en plus vite afin de posséder des objets plus innovants et tendance.
Comment les encourager à y avoir recours ?
Plusieurs pistes peuvent être explorées, rassurer le consommateur, en mettant en place une garantie de réparation. C’est aussi mieux informer sur le bienfondé de la réparation et sur la réparabilité de son objet. Ou encore lui enseigner comment entretenir ses objets et comment les réparer. Et enfin soutenir les initiatives locales de type repair’café, fablab, autoréparation …
Ses bienfaits?
L’aspect environnementale est incontournable, réparer c’est limiter nos déchets et préserver nos ressources. Mais pas seulement, c’est aussi favoriser l’économie locale car les réparateurs sollicités en premier lieu par les Français sont les réparateurs indépendants.
Il reste encore du travail à faire pour changer la mentalité des français, ils ont cependant de plus en plus conscience que le monde se doit changer. La stratégie publique commence à porter ses fruits puisque de plus en plus de français se tourne vers la réparation plutôt que le remplacement autrefois systématique. Alors la prochaine fois que votre matériel tombe en panne pensez réparation dans un premier temps ! Contactez le réparateur le plus proche de chez vous, ou tenter l’auto-réparation. Vous avez tout à y gagner !
Pour trouver un réparateur près de chez vous : répar’acteurs .
Source: Le français et la réparation, perceptions et pratiques. Etude de l’ADEME 2019
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